FQCF

Retour sur le congrès «nous et les ODD de l’ONU»

Courtoisie

15 Mai. 2019

Le congrès de la FQCF s’est tenu au Centre de congrès et d’expositions de Lévis les 4 et 5 avril derniers. Voici un bref survol des différentes composantes de l’événement.

Jocelyn Lessard
ACTIVITÉS PARALLÈLES

La Fédération profite du congrès pour tenir des activités parallèles. Le MFFP, le BMMB et Rexforêt ont présenté les nouveautés de 2019 pour la prochaine saison sylvicole. Cette collaboration est appréciée. La FQCF a animé les discussions d’une autre rencontre pour partager les expériences des coopératives pour la mise en œuvre du RADF. Enfin, des huis clos se sont tenus en fin d’après-midi pour favoriser les échanges entre les pairs des coopératives.

DES ATELIERS DIVERSIFIÉS

La Fédération offrait cette année la possibilité de participer à douze ateliers différents. La première vague est réservée aux membres et l’autre est ouverte à tous. La formule est exigeante, seulement 75 minutes pour présenter le sujet et animer les discussions. Le principal reproche que reçoit l’organisation concerne l’impossibilité de participer à plus de deux ateliers.

DES CONFÉRENCES POUR APPROFONDIR LA RÉFLEXION

La table a été mise par LUC AUDEBRAND qui enseigne au Département de management de la Faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval. Il a présenté son plus récent ouvrage sur le management responsable. Cette nouvelle façon de gérer les entreprises constitue le mode d’emploi pour opérationnaliser le développement durable dans un contexte d’instabilité. Le sujet est complexe, mais aussi très motivant pour que les entreprises deviennent plus performantes au niveau social, économique et environnemental.

PAUL LEFEBVRE, le député de Sudbury et secrétaire parlementaire du ministre des Ressources naturelles du Canada, a présenté d’une manière très généreuse l’importance des forêts pour que le développement durable. Il a aussi souligné l’ampleur des investissements du gouvernement fédéral pour soutenir le secteur, particulièrement au niveau de l’innovation.

KAREL MAYRAND, de la Fondation David Suzuki, avait la difficile tâche de souligner l’urgence environnementale. Il l’a fait d’une manière sobre et respectueuse, mais quand même d’une manière catégorique. Les changements qui nous entourent commandent des efforts plus soutenus pour protéger le climat et la biodiversité. Il nous a laissé en évoquant la valeur d’une vieille tradition autochtone qui consiste à essayer d’anticiper les effets de nos actions pour les sept prochaines générations.

PIERRE COURTEMANCHE, d’Optel, a expliqué l’évolution des grandes entreprises face aux objectifs de développement durable. Ces objectifs créent aujourd’hui un marché d’une ampleur phénoménale. En traçant l’histoire du capitalisme et des grandes sociétés, il a mis en relief que les entreprises les plus évoluées ont dépassé le stade de limiter les effets négatifs de leurs activités en se positionnant plutôt pour offrir des produits et des services qui comblent des besoins de la société.

Enfin, CLAUDE-ANDRÉ  GUILLOTTE et JOSÉE CHARBONNEAU de l’IRECUS ont présenté les résultats préliminaires de la recherche qui a été effectuée sur les liens qui existent entre les activités des coopératives forestières et les ODD de l’ONU. La recherche s’est effectuée en partenariat avec la SOCODEVI et les coopératives forestières honduriennes. Les résultats démontrent que les coopératives forestières sont déjà passablement impliquées pour le 8e objectif, qui concerne la croissance économique et le travail décent, le 15e pour la vie terrestre, notamment grâce aux activités sylvicoles, le 5e pour l’égalité entre les sexes et le 6e pour la protection de l’eau.  Des travaux sont encore à compléter, mais la chercheuse estime que les coopératives se distinguent des autres entreprises forestières pour leurs valeurs et pour leur capacité de partager les richesses.

La courte plénière qui a suivi a permis de faire ressortir que les représentants des coopératives forestières ne connaissaient pas beaucoup les ODD de l’ONU avant le congrès. Ils ont majoritairement l’impression que les coopératives forestières pourraient et devraient en faire davantage. Elles sont plus conscientes de l’urgence de se mobiliser et qu’il existe des occasions d’affaires intéressantes à saisir tout en contribuant à aider la planète et les communautés.

UN BANQUET EMPREINT DE BONNE HUMEUR

Pendant le banquet, le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, PIERRE DUFOUR, a fait une allocution enthousiaste pendant laquelle il a souligné la contribution des coopératives en forêt publique et privée. Il a manifesté son appréciation du Carrefour forêt 2019. Il a rappelé à l’auditoire l’augmentation des engagements financiers de son gouvernement pour la sylviculture. Il a également insisté pour mettre en valeur le rôle de la forêt pour capturer du carbone, notamment en mettant de l’avant une stratégie de production de bois pour utiliser le plein potentiel de nos forêts.

Le président de la Fédération, BENOIT HOULE-BELLERIVE l’a remercié de sa présence et de la qualité de son écoute depuis son arrivée au ministère. Il lui a aussi rappelé les principales préoccupations des coopératives forestières qui portent sur l’importance déterminante de la planification forestière, de l’effet du BMMB sur les entrepreneurs forestiers et surtout de la nécessité de prendre des précautions pour protéger notre précieuse main-d’œuvre.

Les remises des deux mérites de la Fédération à EUGÈNE GAGNÉ, de la FQCF, pour le mérite coopératif et à DANIEL MORIN, de la Coopérative forestière des Hautes-Laurentides, pour le mérite d’excellence ont été dignes et émouvantes. Ces deux mérites font l’objet de textes supplémentaires.

UNE AGA CONSTRUCTIVE

Avant de débuter l’assemblée générale annuelle, WILLIAM LEBEL a présenté les fruits de l’expérience accumulée depuis vingt ans par sa coopérative pour accueillir des travailleurs issus de l’immigration. Tout en humour, le directeur de la Coopérative forestière la Nord-Côtière a expliqué la complexité que représente l’intégration de ces travailleurs qui ont des besoins différents, mais qui peuvent contribuer considérablement au succès des coopératives.

L’assemblée a nommé deux nouveaux administrateurs, soit William Lebel qui remplace MARTIN BÉLAND et MARIO GAUTHIER qui prend la place de CLAUDE GERMAIN. RONALD LAPIERRE s’est aussi retiré, mais son remplaçant n’a pas encore été désigné. Enfin, KARL GAUTHIER a été réélu. Le président a chaudement remercié ceux qui partent tout en souhaitant la bienvenue aux nouveaux administrateurs.