Chantier sur les améliorations à apporter à la mise en œuvre du régime forestier
Le Forestier en chef rectifie le tir
M. Szaraz tient à rappeler le caractère essentiel du calcul des possibilités forestières dont l’exercice découle du rapport Coulombe de 2005. D’ailleurs, les mêmes méthodes de calcul sont utilisées au Nouveau-Brunswick ainsi que dans environ 14 pays.
Photo: Guy Lavoie
2 Déc. 2014
Le 16 octobre dernier, la présidente du Chantier sur les améliorations à apporter à la mise en œuvre du régime forestier, PAULE TÊTU, a rendu public son rapport final. Quelque 41 recommandations y sont formulées. L’une d’entre elles traite du calcul des possibilités forestières et interpelle directement le bureau du Forestier en chef. Il n’en fallait pas plus pour faire réagir Gérard Szaraz, le Forestier en chef, qui se dit déçu du portrait de la situation, brossé par la présidente du Chantier, qui lui semble «incomplet et anachronique».
Mélanie Grenier
Dans son rapport, Paule Têtu, déplore en premier lieu les coûts élevés reliés au calcul des possibilités forestières. GÉRARD SZARAZ ne nie pas que dans les dernières années, les coûts de développement des méthodes de calcul des possibilités forestières ont représenté un investissement majeur. Il compare cet investissement à celui nécessaire à la construction d’une usine de montage. «C’est certain que la première voiture coûte cher!», observe-t-il. Mais là, on est justement dans une phase où on s’est approprié les méthodes et l’investissement commence à rapporter.»
Là où ça rapporte, c’est entre autres au niveau de l’intervalle nécessaire pour effectuer un nouveau calcul. Évalué à 5 ans de travail jusqu’à maintenant pour produire des chiffres qui ont une durée de vie de 5 ans également, c’est maintenant sur un horizon de 2 ans que seront élaborés les prochains calculs.
Rappelons que le calcul des possibilités forestières est actuellement en vigueur pour 2013-2018. Mais voilà que le prochain calcul, qui sera valide pour 2018-2023, sera prêt pour 2016. « Nous sommes tous condamnés à gagner en efficience», reconnaît le Forestier en chef.
Rappelant que les possibilités forestières peuvent être réajustées après un feu de forêt ou encore la création d’une aire protégée, le bureau du Forestier en chef propose d’envisager de conserver les mêmes calculs pour une durée de 10 ans au lieu de 5.
Pourquoi les calculs seron-t-ils prêts en 2016 pour n’être utilisé qu’en 2018? Afin de permettre une bonne planification des interventions sur le territoire. « La coordination est un défi qui est toujours présent pour nous», assure M. Szaraz en répondant du même coup à un autre constat élaboré dans le rapport Têtu. En effet, on mentionne dans le rapport le manque d’arrimage entre la détermination des possibilités forestières et la planification des interventions sur le territoire. Dans ce sens, M. Szaraz rappelle également que son bureau a retardé la divulgation des possibilités forestières 2013-1018 afin de s’assurer de conclure des ententes d’arrimage avec les directions régionales.
Un autre point soulevé par le rapport Têtu est celui du caractère complexe des calculs. «Oui, c’est complexe, mais ça reflète la complexité de la gestion de la forêt», affirme M. Szaraz. Il admet que son organisation a par le passé elle même observé que l’expertise pour réaliser et analyser le calcul des possibilités forestières était limitée. «On a dû faire nos classes», affirme-t-il. Voilà entre au tres pourquoi en 2013, le Forestier en chef lui-même a sillonné le Québec dans le cadre d’une tournée visant justement à expliquer le calcul des possibilités forestières. «Nous avons eu un écho favorable, les gens semblaient à l’aise», mentionne M. Szaraz qui s’est dit déçu des constats du rapport Têtu à ce sujet. Il rappelle que son organisation a également produit une revue externe et qu’un site Internet publie les résultats des travaux du bureau du Forestier en chef en toute transparence. «Je pense qu’on a beaucoup vulgarisé», assure-t-il. En terminant, M. Szaraz tient à rappeler le caractère essentiel du calcul des possibilités forestières dont l’exercice découle du rapport Coulombe de 2005. D’ailleurs, les mêmes méthodes de calcul sont utilisées au Nouveau-Brunswick ainsi que dans environ 14 pays. «On doit s’outiller pour démontrer que notre aménagement est durable», conclu-t-il.
Le Forestier en chef rectifie le tir

M. Szaraz tient à rappeler le caractère essentiel du calcul des possibilités forestières dont l’exercice découle du rapport Coulombe de 2005. D’ailleurs, les mêmes méthodes de calcul sont utilisées au Nouveau-Brunswick ainsi que dans environ 14 pays.
Photo: Guy Lavoie
Le 16 octobre dernier, la présidente du Chantier sur les améliorations à apporter à la mise en œuvre du régime forestier, PAULE TÊTU, a rendu public son rapport final. Quelque 41 recommandations y sont formulées. L’une d’entre elles traite du calcul des possibilités forestières et interpelle directement le bureau du Forestier en chef. Il n’en fallait pas plus pour faire réagir Gérard Szaraz, le Forestier en chef, qui se dit déçu du portrait de la situation, brossé par la présidente du Chantier, qui lui semble «incomplet et anachronique».
Mélanie GrenierDans son rapport, Paule Têtu, déplore en premier lieu les coûts élevés reliés au calcul des possibilités forestières. GÉRARD SZARAZ ne nie pas que dans les dernières années, les coûts de développement des méthodes de calcul des possibilités forestières ont représenté un investissement majeur. Il compare cet investissement à celui nécessaire à la construction d’une usine de montage. «C’est certain que la première voiture coûte cher!», observe-t-il. Mais là, on est justement dans une phase où on s’est approprié les méthodes et l’investissement commence à rapporter.»
Là où ça rapporte, c’est entre autres au niveau de l’intervalle nécessaire pour effectuer un nouveau calcul. Évalué à 5 ans de travail jusqu’à maintenant pour produire des chiffres qui ont une durée de vie de 5 ans également, c’est maintenant sur un horizon de 2 ans que seront élaborés les prochains calculs.
Rappelons que le calcul des possibilités forestières est actuellement en vigueur pour 2013-2018. Mais voilà que le prochain calcul, qui sera valide pour 2018-2023, sera prêt pour 2016. « Nous sommes tous condamnés à gagner en efficience», reconnaît le Forestier en chef.
Rappelant que les possibilités forestières peuvent être réajustées après un feu de forêt ou encore la création d’une aire protégée, le bureau du Forestier en chef propose d’envisager de conserver les mêmes calculs pour une durée de 10 ans au lieu de 5.
Pourquoi les calculs seron-t-ils prêts en 2016 pour n’être utilisé qu’en 2018? Afin de permettre une bonne planification des interventions sur le territoire. « La coordination est un défi qui est toujours présent pour nous», assure M. Szaraz en répondant du même coup à un autre constat élaboré dans le rapport Têtu. En effet, on mentionne dans le rapport le manque d’arrimage entre la détermination des possibilités forestières et la planification des interventions sur le territoire. Dans ce sens, M. Szaraz rappelle également que son bureau a retardé la divulgation des possibilités forestières 2013-1018 afin de s’assurer de conclure des ententes d’arrimage avec les directions régionales.
Un autre point soulevé par le rapport Têtu est celui du caractère complexe des calculs. «Oui, c’est complexe, mais ça reflète la complexité de la gestion de la forêt», affirme M. Szaraz. Il admet que son organisation a par le passé elle même observé que l’expertise pour réaliser et analyser le calcul des possibilités forestières était limitée. «On a dû faire nos classes», affirme-t-il. Voilà entre au tres pourquoi en 2013, le Forestier en chef lui-même a sillonné le Québec dans le cadre d’une tournée visant justement à expliquer le calcul des possibilités forestières. «Nous avons eu un écho favorable, les gens semblaient à l’aise», mentionne M. Szaraz qui s’est dit déçu des constats du rapport Têtu à ce sujet. Il rappelle que son organisation a également produit une revue externe et qu’un site Internet publie les résultats des travaux du bureau du Forestier en chef en toute transparence. «Je pense qu’on a beaucoup vulgarisé», assure-t-il. En terminant, M. Szaraz tient à rappeler le caractère essentiel du calcul des possibilités forestières dont l’exercice découle du rapport Coulombe de 2005. D’ailleurs, les mêmes méthodes de calcul sont utilisées au Nouveau-Brunswick ainsi que dans environ 14 pays. «On doit s’outiller pour démontrer que notre aménagement est durable», conclu-t-il.