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Congrès : que de précieux moments vécus!


 
Avez-vous apprécié autant que moi le congrès de cette année? Pour ma part, je crois qu’il nous a permis de vivre de grands moments. Laissez-moi vous expliquer mon expérience.
 
Les préoccupations profondes des coopératives exprimées lors des activités précongrès
Les activités précongrès ont commencé par la rencontre habituelle avec le ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF), Rexforêt et le Bureau de mise en marché des bois (BMMB). Cette rencontre a permis aux participants de poser des questions aux représentants de ces instances, mais aussi d’échanger sur des problèmes de longue date et sur les possibles solutions à venir.
 
Les rencontres qui ont suivi ont permis aux membres des coopératives d’échanger avec leurs pairs. Trois rencontres se tenaient en simultané, soit celles des présidents, des administrateurs et des directeurs généraux. En ce qui me concerne, j’ai participé à la rencontre des directeurs généraux. Nous avons échangé sur des sujets très importants comme la stratégie à adopter pour la suite de la réflexion sur l’avenir de la forêt et sur nos attentes envers notre fédération lors du traitement des demandes qui ne font pas l’unanimité dans le réseau. Nous avons su démontrer de l’ouverture, de l’écoute et la solution s’est imposée lorsqu’un directeur nous a ramenés aux principes de gouvernance d’une coopérative. Il était important d’avoir cette discussion et de nous rappeler ce que la FQCF représente pour nous.
 
Des ateliers pertinents
Je n’ai pu assister qu’au premier bloc d’ateliers réservés aux membres, mais j’ai eu d’excellents échos des congressistes sur la grande majorité des ateliers offerts. Les ateliers étaient variés et il était difficile de faire un choix parmi autant de sujets intéressants.
 
Une rencontre avec les principaux commanditaires
J’ai demandé à notre directrice générale cette année de nous trouver du temps pour discuter avec nos principaux commanditaires. En effet, les années précédentes, l’horaire chargé du congrès ne nous laissait que très peu de temps à leur consacrer. Nous avons donc utilisé l’heure réservée au deuxième bloc d’ateliers pour rencontrer notre commanditaire privilégié, Desjardins et un de nos commanditaires platine, Lussier. Cela nous a permis de discuter dans une ambiance calme et décontractée de notre secteur d’activité et des défis à venir.
 
Des conférences enlevantes
Les conférences étaient toutes plus intéressantes les unes que les autres! Yan Boulanger a d’abord mis la table avec sa présentation sur les Impacts du changement climatique sur les incendies de forêt et leurs conséquences sur le secteur forestier. Il nous a expliqué quelle a été la combinaison de facteurs ayant engendré cette année d’extrêmes au niveau des feux de forêt au Canada. Comme solutions aux feux qui risquent d’être d’une ampleur supérieure à ce que nous avons connu ces dix dernières années,  il nous a parlé de considérer les feux dans la planification forestière, de rendre les forêts plus résistantes aux feux, de prévoir des réserves de précaution pour diminuer les échecs de régénération en évitant un trop grand rajeunissement des paysages, de migration assistée, d’une structure industrielle plus diversifiée et plus résiliente et d’augmenter nos capacités de suppression des feux de forêt.
 
Le Forestier en chef, Louis Pelletier, a parlé des impacts des feux de 2023 sur les possibilités forestières. Il nous a ensuite présenté les résultats d’un projet pilote sur l’adaptation de la forêt aux changements climatiques. Il a appuyé les dires de M. Boulanger à l’effet que des adaptations pourraient pallier en partie les baisses de possibilités forestières. De plus, il nous a confirmé que sous changements climatiques, nous aurions beaucoup plus de forêts ouvertes et de landes, beaucoup plus de superficies en échec de régénération et en absence de récolte et de sylviculture, notre forêt aurait de la difficulté à se régénérer par elle-même. Il nous a finalement proposé trois grandes pistes de solutions : adapter notre forêt aux changements climatiques, déployer un zonage approprié du territoire et maintenir son accès.
 
Évelyne Thiffault, professeure et chercheuse à l’Université Laval, nous a expliqué qu’il existe des solutions sylvicoles simples pour augmenter la séquestration du carbone, mais que cela ne peut suffire à atténuer les changements climatiques et que l’autre rôle essentiel des produits du bois est le remplacement des énergies fossiles. Elle a ajouté qu’on doit travailler sur les moyens d’utiliser plus de bois, mieux et plus longtemps, par exemple, en réutilisant les résidus des matériaux de construction ou de démolition. Enfin, elle nous a dit que comme la diversification des espèces facilite l’adaptation des forêts aux changements climatiques, il faudra aussi adapter notre capacité à transformer le bois pour pouvoir gérer cette diversité d’espèces.
 
Des mérites pour souligner l’apport exceptionnel de personnes au mouvement coopératif forestier
Cette année, nous avons eu la chance de remercier deux grands personnages de la scène forestière du Québec s’étant démarqués de façon exceptionnelle par leur contribution dans le développement du milieu coopératif forestier, soit Jocelyn Lessard, ancien directeur général de la Fédération québécoise des coopératives forestières et Steeve St-Gelais, président du Groupe Boisaco.
 
Fidèles à eux-mêmes, ils ont tous deux livré des mots de remerciement qui ont eu comme effet de confirmer encore plus la pertinence de leur remettre le Mérite coopératif de la Fédération. Messieurs, vous incarnez les idéaux du modèle coopératif et je tiens encore une fois à vous féliciter chaleureusement.
 
La relève assurée!
J’ai eu l’honneur de remettre le Mérite de la relève 2024 de la FQCF à un collègue du conseil d’administration de la Fédération, soit Marc-Olivier Labrecque. Marc-Olivier a vite su se démarquer par son implication dans sa coopérative, mais également au sein d’autres organisations comme l’Office des producteurs de plants forestiers du Québec où il a donné des conférences, la FQCF où il occupe le poste de vice-président coopératif, mais aussi au sein de la SOCODEVI avec laquelle il a réalisé deux missions d’appui dans le cadre d’un projet Autonomisation des femmes à travers le développement de coopératives forestières de cèdre et de romarin au Maroc.
 
D’autres jeunes sont également venus nous conforter dans notre mission d’assurer une relève dans notre réseau. En effet, une dizaine d’étudiants en foresterie du cégep de Sainte-Foy et de l’Université Laval ont accepté notre invitation à participer à notre congrès. Cela a été un plaisir de les accueillir et j’espère qu’ils sont repartis avec l’envie d’intégrer la grande famille des coopératives forestières!
 
Une remise bien appuyée du Mérite d’excellence 2024
Éric Rousseau, directeur général de la Coopérative forestière Ferland-Boilleau, s’est vu remettre le Mérite d’excellence 2024 de la Fédération. Son parcours a été encensé par l’ensemble des participants au congrès. Son style de gestion axé sur la collaboration, la participation et le travail d'équipe a été souligné, ce qui doit expliquer en partie le fait qu’il ait été si bien supporté par 16 personnes de sa coopérative venues célébrer avec lui!  
 
Merci
Enfin, je tiens à remercier tous ceux qui ont participé à notre congrès cette année. Les coopérateurs et coopératrices du réseau de la FQCF ont participé en grand nombre. Cela m’a fait plaisir d’apprendre à connaître les nouveaux venus dans le réseau. Cela fait également chaud au cœur de sentir l’appui de nos nombreux partenaires forestiers et coopératifs venus échanger avec nous. Un merci tout particulier à Desjardins, notre commanditaire privilégié ainsi qu’à tous les autres commanditaires et exposants qui ont rendu possible la tenue de cet événement. À l’année prochaine tout le monde!
 
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Avril 2024

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