Foresterie : un secteur en turbulence

On ne peut pas dire qu’on s’ennuie dans le secteur forestier actuellement. Les défis à relever pullulent ces temps-ci. Je ne suis pas de ceux qui cherchent la routine et la tranquillité, mais quelques moments de répit seraient grandement appréciés.
Menaces de tarifs douaniers et mesures commerciales
Nos relations avec notre voisin du sud sont loin d’être faciles, notamment en raison des menaces de tarifs douaniers et des droits compensateurs et antidumping imposés au bois d’œuvre. Actuellement, le taux combiné antidumping et droits compensateurs est de 14,38 %, mais d’après les taux préliminaires annoncés il devrait s’élever à environ 34,45 % entre la fin août et le milieu d’octobre 2025. Pour l’instant, aucun tarif douanier ne s’y ajoute. Souhaitons trouver une issue rapidement.
Prix du bois d’œuvre
Le prix du bois d’œuvre est peu élevé et permet tout juste aux scieries de couvrir leurs frais fixes. Au 13 juin 2025, il avait un peu remonté pour atteindre 650 $ canadiens par millier de pieds-planche, mais la moyenne des 52 dernières semaines est plutôt de 623 $ canadiens.
Blocus forestiers
À l’écriture de ces lignes, des blocus forestiers étaient en cours dans les régions de la Mauricie, du Saguenay-Lac-St-Jean et des Laurentides. Comparativement aux années précédentes, les blocus ont pris une tournure plus inquiétante. Les manifestants s’approchent très près des machines en marche et obligent les travailleurs à cesser d’opérer. C’est extrêmement dangereux. La situation est critique pour la sécurité des manifestants, mais aussi pour celle des travailleurs. Cette situation ne peut pas perdurer.
La directrice générale et moi effectuons des représentations auprès du ministère des Ressources naturelles et des Forêts, du ministère responsable du Secrétariat aux relations avec les Premières Nations et les Inuit, du ministère de la Sécurité publique et de la Sûreté du Québec pour trouver une solution. Plusieurs coopératives forestières sont affectées par ces blocus à différents niveaux. La coopérative la plus touchée a dû arrêter toutes ses opérations liées à la récolte du bois. Cela a des impacts pour des centaines de travailleurs.
Il est si désolant de se retrouver dans une telle situation où des travailleurs forestiers doivent subir les conséquences négatives d’une joute politique! Nous sommes malheureusement pris au cœur d’un conflit que nous n’avons pas le pouvoir de régler. J’espère sincèrement qu’une solution sera trouvée avant qu’un accident fâcheux ne survienne.
Production de plants et sylviculture
Quand je vous dis que tout le secteur forestier vit des turbulences, je n’exagère pas. Savez-vous que les pépinières forestières privées ne connaissent toujours pas le prix qui leur sera payé pour la production de l’année 2024? Elles ont été payées aux prix de l’année 2023 et attendent la décision de la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec qui a servi de médiatrice entre le MRNF et l’Office des producteurs de plants forestiers du Québec pour le renouvellement de la convention incluant l’indexation des prix de 2024. Vous comprendrez alors que l’indexation de 2025 ne peut pas être connue!
Et que dire de la sylviculture? Les prix octroyés des appels d’offres publics n’ont jamais été aussi bas. Ils sont actuellement en moyenne 34 % en bas des taux de la grille. Les entreprises s’arrachent les contrats et il est certain que plusieurs le font à perte, probablement pour éviter de perdre une partie de leurs contrats garantis avec le gouvernement. En effet, pour conserver ces contrats garantis, elles doivent obligatoirement gagner des appels d’offres sur le libre marché à défaut de quoi elles sont condamnées à voir leur volume de travail diminuer tous les trois ans.
Modernisation du régime forestier
Le projet de loi 97 visant principalement à moderniser le régime forestier ne fait pas l’unanimité. Plusieurs groupes multiplient les sorties publiques pour dénoncer la proposition actuelle. De notre côté, à la Fédération, nous avons bon espoir de trouver une voie de passage pour la sylviculture avec la ministre.
En terminant, malgré ce portrait sombre que je viens de dresser, je considère toujours que nous œuvrons dans un merveilleux secteur d’activité. Ce secteur n’est peut-être pas fait pour tout le monde, mais on y trouve une multitude de passionnés qui se donnent corps et âme dans ce qu’ils font. C’est ce qui fait toute sa beauté et c’est la raison pour laquelle nous continuons à nous battre et à y croire.
Menaces de tarifs douaniers et mesures commerciales
Nos relations avec notre voisin du sud sont loin d’être faciles, notamment en raison des menaces de tarifs douaniers et des droits compensateurs et antidumping imposés au bois d’œuvre. Actuellement, le taux combiné antidumping et droits compensateurs est de 14,38 %, mais d’après les taux préliminaires annoncés il devrait s’élever à environ 34,45 % entre la fin août et le milieu d’octobre 2025. Pour l’instant, aucun tarif douanier ne s’y ajoute. Souhaitons trouver une issue rapidement.
Prix du bois d’œuvre
Le prix du bois d’œuvre est peu élevé et permet tout juste aux scieries de couvrir leurs frais fixes. Au 13 juin 2025, il avait un peu remonté pour atteindre 650 $ canadiens par millier de pieds-planche, mais la moyenne des 52 dernières semaines est plutôt de 623 $ canadiens.
Blocus forestiers
À l’écriture de ces lignes, des blocus forestiers étaient en cours dans les régions de la Mauricie, du Saguenay-Lac-St-Jean et des Laurentides. Comparativement aux années précédentes, les blocus ont pris une tournure plus inquiétante. Les manifestants s’approchent très près des machines en marche et obligent les travailleurs à cesser d’opérer. C’est extrêmement dangereux. La situation est critique pour la sécurité des manifestants, mais aussi pour celle des travailleurs. Cette situation ne peut pas perdurer.
La directrice générale et moi effectuons des représentations auprès du ministère des Ressources naturelles et des Forêts, du ministère responsable du Secrétariat aux relations avec les Premières Nations et les Inuit, du ministère de la Sécurité publique et de la Sûreté du Québec pour trouver une solution. Plusieurs coopératives forestières sont affectées par ces blocus à différents niveaux. La coopérative la plus touchée a dû arrêter toutes ses opérations liées à la récolte du bois. Cela a des impacts pour des centaines de travailleurs.
Il est si désolant de se retrouver dans une telle situation où des travailleurs forestiers doivent subir les conséquences négatives d’une joute politique! Nous sommes malheureusement pris au cœur d’un conflit que nous n’avons pas le pouvoir de régler. J’espère sincèrement qu’une solution sera trouvée avant qu’un accident fâcheux ne survienne.
Production de plants et sylviculture
Quand je vous dis que tout le secteur forestier vit des turbulences, je n’exagère pas. Savez-vous que les pépinières forestières privées ne connaissent toujours pas le prix qui leur sera payé pour la production de l’année 2024? Elles ont été payées aux prix de l’année 2023 et attendent la décision de la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec qui a servi de médiatrice entre le MRNF et l’Office des producteurs de plants forestiers du Québec pour le renouvellement de la convention incluant l’indexation des prix de 2024. Vous comprendrez alors que l’indexation de 2025 ne peut pas être connue!
Et que dire de la sylviculture? Les prix octroyés des appels d’offres publics n’ont jamais été aussi bas. Ils sont actuellement en moyenne 34 % en bas des taux de la grille. Les entreprises s’arrachent les contrats et il est certain que plusieurs le font à perte, probablement pour éviter de perdre une partie de leurs contrats garantis avec le gouvernement. En effet, pour conserver ces contrats garantis, elles doivent obligatoirement gagner des appels d’offres sur le libre marché à défaut de quoi elles sont condamnées à voir leur volume de travail diminuer tous les trois ans.
Modernisation du régime forestier
Le projet de loi 97 visant principalement à moderniser le régime forestier ne fait pas l’unanimité. Plusieurs groupes multiplient les sorties publiques pour dénoncer la proposition actuelle. De notre côté, à la Fédération, nous avons bon espoir de trouver une voie de passage pour la sylviculture avec la ministre.
En terminant, malgré ce portrait sombre que je viens de dresser, je considère toujours que nous œuvrons dans un merveilleux secteur d’activité. Ce secteur n’est peut-être pas fait pour tout le monde, mais on y trouve une multitude de passionnés qui se donnent corps et âme dans ce qu’ils font. C’est ce qui fait toute sa beauté et c’est la raison pour laquelle nous continuons à nous battre et à y croire.
Dernière édition
Juillet 2025
