Garder notre intensité, même quand la partie se resserre
En fin de semaine dernière, j’ai eu le privilège de coacher l’équipe de hockey de ma fille lors de son premier tournoi de la saison, à Québec. Au-delà des résultats, ce genre de tournoi est toujours révélateur : on y observe la progression du groupe, mais surtout la façon dont une équipe réagit sous pression, lorsqu’elle est confrontée à l’adversité.
Depuis le début de l’année, sans entrer dans tous les détails de nos stratégies, nous avons misé sur une approche simple et exigeante : jouer avec intensité, utiliser différentes techniques et chercher à gagner chaque bataille à un contre un. Cette identité de jeu, construite semaine après semaine, a permis aux filles de se rendre jusqu’à la grande finale du dimanche.
Après deux périodes, le pointage était serré. Nous avions une avance d’un seul but. Comme entraîneurs, nous nous sommes naturellement posé la question : devait-on « fermer le jeu », adopter une approche plus défensive, raccourcir le banc et miser uniquement sur les joueuses les plus talentueuses ? Autrement dit, fallait-il changer une formule qui fonctionnait jusque-là, simplement parce que le contexte devenait plus stressant?
Après réflexion, la réponse s’est imposée d’elle-même : non. Ce n’était pas le moment de changer notre approche gagnante. Nous avions développé une identité forte, fondée sur l’intensité de toutes les joueuses, la confiance et la cohésion du groupe. Modifier cette identité à ce stade aurait envoyé un signal contradictoire, semé le doute et affecté la chimie de l’équipe, non seulement pour cette partie, mais pour le reste de la saison.
Les filles ont donc continué à jouer avec la même intensité. Elles ont fait confiance au plan, entre elles, et le tournoi s’est conclu par une victoire. Se poser des questions était sain. Changer d’identité aurait été une erreur. Ce parallèle me revient souvent en tête ces temps-ci.
Le secteur forestier traverse actuellement une crise bien réelle, marquée par des pressions économiques, commerciales et politiques importantes. Il est normal que cela suscite des inquiétudes. Dans ce contexte, certaines organisations choisissent d’adopter des stratégies visant à affaiblir des modèles collectifs qui ont pourtant fait leurs preuves, comme celui des groupements forestiers.
Les groupements forestiers, historiquement, n’ont jamais été sur la défensive. Ils se sont construits autour d’une vision claire : regrouper les propriétaires forestiers afin de contribuer au développement socio-économique des régions, grâce à des services structurés, une approche rigoureuse et un fort ancrage territorial, tout en faisant évoluer les pratiques au fil du temps. Ce n’est pas aujourd’hui, sous prétexte que la partie se resserre, que nous devons renier cette identité.
Notre priorité demeure la même : rester pertinents pour les propriétaires forestiers. Cela signifie refuser de se laisser distraire par des tentatives de déstabilisation et concentrer notre énergie là où elle a toujours été utile : l’innovation, l’amélioration continue et la collaboration. Ce n’est pas le temps de se diviser ni de jouer sur les talons. Au contraire, plusieurs chantiers structurants, notamment en matière de pratiques, de gouvernance et d’environnement réglementaire, sont en cours ou en préparation et méritent toute notre attention.
Comme au hockey, il est normal de réévaluer nos stratégies entre la deuxième et la troisième période. Mais il serait risqué de changer d’identité au moment où la cohésion, la confiance et l’intensité collective sont précisément nos plus grandes forces.
Vous remarquerez que je n’ai pas jugé pertinent de nommer ceux qui, en ce moment, s’acharnent à attaquer les propriétaires forestiers regroupés au sein des groupements. Non pas par oubli, mais parce que cela ne mérite pas davantage d’attention. Les argumentaires utilisés parlent d’eux-mêmes. Dans le monde du hockey, on dirait qu’il s’agit davantage de gestes destinés à nuire qu’à faire progresser le jeu, des interventions qui cherchent à ralentir ou blesser les joueurs les plus utiles, plutôt qu’à contribuer à la qualité de la partie.
Les groupements forestiers, eux, ont bâti leur crédibilité en jouant à l’attaque, ensemble, avec constance et discipline. Continuons sur cette lancée. La partie est loin d’être terminée et c’est en restant fidèles à qui nous sommes que nous aurons le plus d’impact.
Depuis le début de l’année, sans entrer dans tous les détails de nos stratégies, nous avons misé sur une approche simple et exigeante : jouer avec intensité, utiliser différentes techniques et chercher à gagner chaque bataille à un contre un. Cette identité de jeu, construite semaine après semaine, a permis aux filles de se rendre jusqu’à la grande finale du dimanche.
Après deux périodes, le pointage était serré. Nous avions une avance d’un seul but. Comme entraîneurs, nous nous sommes naturellement posé la question : devait-on « fermer le jeu », adopter une approche plus défensive, raccourcir le banc et miser uniquement sur les joueuses les plus talentueuses ? Autrement dit, fallait-il changer une formule qui fonctionnait jusque-là, simplement parce que le contexte devenait plus stressant?
Après réflexion, la réponse s’est imposée d’elle-même : non. Ce n’était pas le moment de changer notre approche gagnante. Nous avions développé une identité forte, fondée sur l’intensité de toutes les joueuses, la confiance et la cohésion du groupe. Modifier cette identité à ce stade aurait envoyé un signal contradictoire, semé le doute et affecté la chimie de l’équipe, non seulement pour cette partie, mais pour le reste de la saison.
Les filles ont donc continué à jouer avec la même intensité. Elles ont fait confiance au plan, entre elles, et le tournoi s’est conclu par une victoire. Se poser des questions était sain. Changer d’identité aurait été une erreur. Ce parallèle me revient souvent en tête ces temps-ci.
Le secteur forestier traverse actuellement une crise bien réelle, marquée par des pressions économiques, commerciales et politiques importantes. Il est normal que cela suscite des inquiétudes. Dans ce contexte, certaines organisations choisissent d’adopter des stratégies visant à affaiblir des modèles collectifs qui ont pourtant fait leurs preuves, comme celui des groupements forestiers.
Les groupements forestiers, historiquement, n’ont jamais été sur la défensive. Ils se sont construits autour d’une vision claire : regrouper les propriétaires forestiers afin de contribuer au développement socio-économique des régions, grâce à des services structurés, une approche rigoureuse et un fort ancrage territorial, tout en faisant évoluer les pratiques au fil du temps. Ce n’est pas aujourd’hui, sous prétexte que la partie se resserre, que nous devons renier cette identité.
Notre priorité demeure la même : rester pertinents pour les propriétaires forestiers. Cela signifie refuser de se laisser distraire par des tentatives de déstabilisation et concentrer notre énergie là où elle a toujours été utile : l’innovation, l’amélioration continue et la collaboration. Ce n’est pas le temps de se diviser ni de jouer sur les talons. Au contraire, plusieurs chantiers structurants, notamment en matière de pratiques, de gouvernance et d’environnement réglementaire, sont en cours ou en préparation et méritent toute notre attention.
Comme au hockey, il est normal de réévaluer nos stratégies entre la deuxième et la troisième période. Mais il serait risqué de changer d’identité au moment où la cohésion, la confiance et l’intensité collective sont précisément nos plus grandes forces.
Vous remarquerez que je n’ai pas jugé pertinent de nommer ceux qui, en ce moment, s’acharnent à attaquer les propriétaires forestiers regroupés au sein des groupements. Non pas par oubli, mais parce que cela ne mérite pas davantage d’attention. Les argumentaires utilisés parlent d’eux-mêmes. Dans le monde du hockey, on dirait qu’il s’agit davantage de gestes destinés à nuire qu’à faire progresser le jeu, des interventions qui cherchent à ralentir ou blesser les joueurs les plus utiles, plutôt qu’à contribuer à la qualité de la partie.
Les groupements forestiers, eux, ont bâti leur crédibilité en jouant à l’attaque, ensemble, avec constance et discipline. Continuons sur cette lancée. La partie est loin d’être terminée et c’est en restant fidèles à qui nous sommes que nous aurons le plus d’impact.
Dernière édition
Décembre-janvier 2026