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Intercoopération et partenariats : la force d’un réseau

Un réseau comme celui des coopératives forestières ne s’est pas développé sans efforts. Les coopératives ont dû voir plus grand, prendre le risque de s’ouvrir et d’abandonner leur tendance à travailler de manière isolée les unes des autres. Elles ont dû comprendre le véritable sens du sixième principe coopératif « Coopération entre les coopératives » et l’importance de développer des partenariats pour assurer leur subsistance. Sans tout cela, la Fédération québécoise des coopératives forestières (FQCF) n’aurait jamais vu le jour, le journal que vous lisez actuellement n’existerait pas et on ne parlerait pas d’un réseau de coopératives forestières fortes et pérennes, mais de quelques coopératives marginales dispersées sur le territoire.
 
Traditionnellement, les organisations ont tendance à se concentrer sur leurs préoccupations, leurs services, leur marché. Elles craignent d’échanger avec d’autres organisations similaires et veulent surtout éviter de partager leurs avantages concurrentiels. Le jour où elles acceptent de surmonter cette peur et de coopérer entre elles, des histoires à succès émergent.
 
<u>La FQCF</u>
 
La Conférence des coopératives forestières du Québec (CCFQ) a été fondée sur cette lancée, en 1985. Comme la plupart des secteurs coopératifs du Québec, les coopératives forestières se sont dotées d’une organisation intercoopérative pour défendre leurs intérêts, leur offrir des services professionnels directement liés à leurs besoins, et développer des regroupements d’achats. La FQCF a pris le relais de la CCFQ en décembre 2005. Elle compte maintenant 29 coopératives membres, réparties dans toutes les régions forestières du Québec. Leurs activités sont principalement la production de plants forestiers, la préparation de terrain, la plantation d'arbres, l’éducation de peuplements, la récolte de bois et son transport, la voirie forestière, la transformation du bois, l’approvisionnement en biomasse et la vente d’énergie, les services multiressources aux propriétaires de boisés privés, la commercialisation de produits forestiers non ligneux ainsi que les activités techniques telles que les inventaires et la planification forestière.
 
<u>La SOCODEVI</u>
 
La Société de coopération pour le développement international est une autre organisation dont on peut être fiers. Elle est issue de la volonté du mouvement coopératif et mutualiste québécois de se doter d’un outil pour faire de l’intercoopération internationale. SOCODEVI appuie et consolide des coopératives comme moteurs de développement socioéconomique durable et inclusif. Son but ultime est d’améliorer les conditions de vie des familles dans les pays en développement. La FQCF et les coopératives forestières sont partenaires de la SOCODEVI depuis 1988. Elles ont effectué 124 missions d’assistance technique et organisationnelle au profit de familles coopératrices de différentes parties du monde.
 
<u>La CLE en foresterie autochtone</u>
 
Cette histoire débute par la motivation de la FQCF et du réseau de coopératives forestières qu’elle représente de se rapprocher des communautés autochtones et de développer avec elles des relations durables. La Chaire de leadership en enseignement (CLE) en foresterie autochtone de l’<a href="http://www.ulaval.ca/">Université Laval</a>s’est alors présentée comme une belle opportunité de réseautage. La mission de la CLE en foresterie autochtone est de :
<ul>
  <li>Renforcer les capacités des communautés autochtones à participer au développement durable des forêts du Québec;</li>
  <li>Favoriser des relations durables entre les communautés autochtones, les entreprises forestières et les gouvernements;</li>
  <li>Accroître la sensibilisation du grand public à l’égard des cultures et réalités autochtones.</li>
</ul>
Ce précieux partenariat a permis à la Fédération d’entrer en contact et de mieux connaître plusieurs communautés autochtones. Un guide pour faire connaître la coopération comme mode d’organisation d’entreprises forestières en milieu autochtone a été produit au cours de ce partenariat. La FQCF est partenaire de la Chaire depuis 2016 et elle a récemment renouvelé sa participation pour un autre mandat de cinq ans.
 
Pour pouvoir évoluer et être compétitif dans le monde actuel, l’intercoopération, le réseautage et le développement de partenariats ne sont plus des options mais des nécessités. Pour reprendre les paroles de Louis Favreau, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en développement des collectivités : « L’intercoopération dans le mouvement coopératif, c’est fondamentalement la lutte contre la dépendance économique. On ne le dit pas assez ». Alors osez l’intercoopération, osez le développement de partenariats durables, entrez et participez activement à votre réseau et chacun des ses membres en ressortira grandi.
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Mars 2024

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