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La plus grande entreprise sylvicole au Québec!

Une transaction majeure est survenue dans le milieu sylvicole québécois à la fin du mois de septembre dernier alors que la Coopérative forestière de Petit Paris a fait l’acquisition de Reboitech. Avec cette addition, c’est donc dire que la coop de St-Ludger-de-Milot exécutera cette année pour plus de 17,3 M$ de travaux sylvicoles, soit plus de 8 % des travaux réalisés en terres publiques dans l’ensemble du Québec. Place à la la plus importante entreprise de travaux sylvicoles au Québec!

Martin Claveau
En entrevue avec Le monde forestier, le directeur général de la Coopérative de Petit Paris, ALAIN PARADIS, a indiqué que son organisation envisageait de prendre de l’expansion depuis déjà un certain temps, une volonté qui, loin d’être remise en question par les feux de forêt sans précédent survenus au cours de l’été, s’est au contraire trouvée à être renforcée. Pour lui, l’acquisition de l’entreprise qui affichait l’an dernier un chiffre d’affaires de 15 M$ change la donne. « Avec l’intégration de Reboitech, nous triplerons notre volume de travail en aménagement. Pour nous, ça représente un positionnement stratégique. Notre intérêt demeure d’augmenter nos parts de marché en matière d’aménagement forestier. Avec les incendies de cette année, c’est clair que ça deviendra encore plus important. »

De 300 à 500 travailleurs
Le siège social de l’entreprise Reboitech se trouve à Laterrière et il y demeurera s’il n’en tient qu’à la direction de la coopérative. L’organisation comptait sur 200 travailleurs saisonniers au sein de son personnel au moment de la transaction. Ces derniers viendront donc s’ajouter aux quelque 300 travailleurs que comptait déjà la coopérative. « Nous avions déjà du personnel qui faisait de la coupe forestière et du sciage, de même que des travaux sylvicoles avant cette acquisition, mais nous aurons besoin de tout ce beau monde pour la suite des choses. » M. Paradis souligne que la coop avait déjà une belle expertise en aménagement forestier. « Pour nous, ça représentait environ 25% des activités de la coopérative, alors l’ajout d’un volume comme celui-là nous permettra pratiquement de tripler le nôtre. »

La volonté de la Coopérative forestière de Petit Paris est de permettre à Reboitech de demeurer une filiale qui conserve son autonomie. « C’était déjà une belle entreprise bien structurée qui disposait d’un personnel très compétent, alors on ne change rien et on continue tout simplement.  On va aussi faire en sorte de créer de la synergie et ça va nous permettre de faire des économies d’échelle.  Nous serons plus efficaces et idéalement nous augmenterons nos marges de profit », évalue M. Paradis qui n’avait que du bien à dire de l’organisation dont la coop s’est portée acquéreuse.  

 Mieux positionné pour répondre aux appels d’offres
Le directeur général est d’avis que cette acquisition permettra à son organisation de mieux se positionner en vue des appels d’offres du gouvernement. « Nous n’avons pas tellement le choix de positionner notre organisation le mieux possible dans le cadre du processus qui a été mis en place par le gouvernement. Si nous ne le faisons pas, nous deviendrons vulnérables. C’est aussi une des raisons qui nous a motivés à faire l’acquisition de Reboitech. Dans certains cas que nous avons vécus dans le passé, la rétribution que nous recevions ne couvrait pratiquement pas le coût des dépenses.  C’est pour ça que nous avons intérêt à d’augmenter notre volume pour diminuer nos coûts fixes et devenir plus compétitifs. »

Plaidoyer pour une meilleure sylviculture
Selon M. Paradis, il devient impératif pour le gouvernement d’envisager de faire davantage de sylviculture. Dans l’avenir, il faudra augmenter le rendement de nos forêts. Il faut absolument que nous soyons en mesure de produire plus de mètres cubes de bois dans de moins grandes superficies si nous désirons bien protéger notre territoire. Présentement, nous faisons un peu figure de cancre, si on se compare à certains pays scandinaves.  C’est très rentable d’investir en aménagement et les gens l’ont compris au Danemark et en Suède pour ne mentionner que ceux-là. Il devient plus que jamais important de bien aménager nos forêts et de faire pousser plus de bois compte tenu de l’intensité des feux que nous avons connus cette année. Il faut pour cela  qu’il y ait une solide volonté politique pour que ça se fasse. Il y a encore tellement à faire, mais nous sommes prêts à collaborer », conclut-il.    
 
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