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Nouveau président de la FQCF

Loin de se laisser décourager par une entrée en fonction à la tête de la Fédération québécoises des coopératives forestières (FQCF) qui se fait dans un contexte de crise, Stéphane Gagnon se dit optimiste et «prêt à s’engager à fond pour faire avancer le modèle coopératif». Portrait du nouveau président.

Détenteur d’une maitrise en gestion des affaires, c’est en 2014 que STÉPHANE GAGNON s’est joint à la Coopérative forestière de Girardville à titre de directeur adjoint. A peine deux mois plus tard, il devenait directeur général.

La coopérative dont il assure toujours la direction est active dans plusieurs domaines incluant le reboisement, le transport, la récolte de bois et de la préparation des terrains. Annuellement, le cumul des activités est impressionnant : 425 000 mètres cubes de bois récoltés, de 14 à 15 millions d’arbres plantés et plus de 10 500 hectares de terrains préparés. L’entreprise emploie 350 travailleurs, opérant jusqu’à six camps forestiers en saison estivale.

Au-delà des chiffres, M. Gagnon souligne l’importance pour son organisation de jouer un rôle dans la communauté et de voir à maximiser les retombées locales. Cela s’est traduit, notamment, par l’implication de la coop dans un projet piloté par la Coopérative serres et pépinières Girardville et qui a permis à la quincaillerie locale de rester en opération.

M. Gagnon l’avoue sans détour, il est une personne qui aime beaucoup s’impliquer. C’est pourquoi en 2017 il pose sa candidature et se fait élire à titre de vice-président coopératif à la FQCF. Trois ans plus tard, le voilà président.

«Pendant mes années à la vice-présidence, j’ai vu à quel point le président Benoit Houle-Bellerive travaillait fort. J’ai vu aussi le soutien qu’il apportait au directeur général, Jocelyn Lessard, et à toute l’équipe de la permanence. Je veux poursuivre dans cette voie en apportant également ma vision», explique-t-il.

Le président sortant n’a également que de bons mots pour son successeur. «C’est une personne engagée et très disponible, qui pose beaucoup de questions, dont certaines peuvent être très embêtantes. Ce faisant, il s’assure toutefois qu’on ne dévie pas de nos objectifs. C’est un vrai leader!» dit M. Houle-Bellerive.

COVID-19

Parmi les principaux défis du nouveau président, il y a évidemment celui d’aider les coopératives forestières à surmonter la crise découlant de la pandémie de COVID-19. Il entend d’ailleurs faire des pressions auprès du gouvernement pour le déploiement d’incitatifs permettant de poursuivre les opérations malgré l’écroulement des marchés.

Pour sortir de la crise, M. Gagnon plaide pour que le secteur forestier agisse en «précurseur en ne craignant pas de revoir ses façons de faire». Notons qu’au moment d’écrire ces lignes, la Coopérative forestière de Girardville était déjà très avancée quant aux mesures de prévention pour assurer la sécurité des travailleurs sur les chantiers. «On veut que nos employés soient en confiance et qu’ils puissent se concentrer sur leur travail».

Il se dit d’ailleurs très encouragé par les démarches de recrutement pour la saison sylvicole qui se déroulent somme tout normalement malgré la crise et aussi la Prestation canadienne d’urgence en vertu de laquelle les individus peuvent gagner 2000 $ par mois en restant à la maison. «Cela me dit qu’on a des gens qui veulent travailler pour gagner leur pain. Ce sont aussi des personnes motivées qui savent qu’elles peuvent gagner bien plus que 2000 $ par mois en reboisant».

Autres priorités

Parmi les autres priorités du nouveau président, on retrouve la planification stratégique de la FQCF, une approche qui permet à l’organisation de se doter d’une vision d’avenir et d’en faire le suivi avec la participation des membres.

M. Gagnon se dit d’ailleurs en accord avec la vision de service aux membres développée par la FQCF. «Au fil des ans, la Fédération a développé des services tarifés. Il s’agit d’un modèle qui fonctionne parce que les services offerts sont performants. Il faut poursuivre dans cette direction».

Entre autres enjeux prioritaires, il soulève également la renégociation des ententes de réalisation des travaux sylvicoles, les caribous forestiers, la gestion écosystémique et la compétitivité générale du milieu de la foresterie. «Dans la foulée de l’entrée en vigueur du nouveau régime forestier, on s’est retrouvés avec des coûts très élevés pour amener le bois à l’usine. C’est une situation à laquelle il va falloir trouver des solutions», conclut-il.
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