Plus de 1 200 000 mètres cubes de bois récoltés par année, 19 millions d’arbres plantés, de même que 200 000 repas servis en campements forestiers, tels sont les chiffres impressionnants dont peut se targuer un tout nouveau joueur du secteur forestier au Lac-St-Jean : le Groupe UniVert.  

Dany Rousseau 

Nouveau joueur, oui, mais ses composantes elles sont bien aguerries du nom de l’organisation née de l’union de la Coopérative forestière de Girardville (CFG) et la Coopérative forestière de Petit-Paris (CFPP). Le dévoilement du nouveau nom a eu lieu, le 30 avril dernier, en présence de plus d’une centaine de personnes rassemblées, à la salle Desjardins de Dolbeau-Mistassini. 

« Nous faisons bien plus qu’unir deux coopératives. Le regroupement de CFG et de CFPP est une réponse forte, concrète et solidaire aux défis d’aujourd’hui et un engagement envers les travailleurs. C’est aussi un engagement dans la gestion responsable de la forêt. Notre mission sera claire : offrir des solutions durables et performantes, garantir un service intégré et flexible, sans jamais oublier l’humain, notre ADN, pour qu’il soit au coeur de nos actions, de nos décisions, afin de demeurer un employeur de choix », a déclaré le directeur général de la Coopérative forestière de Girardville et maintenant du Groupe UniVert, STÉPHANE GAGNON.  

L’annonce de la fusion des deux coopératives avait été faite au début de l’année 2024, mais ce n’est qu’à la fin du mois d’avril dernier que le nom de la nouvelle organisation qui en résulte a été dévoilé. Déjà l’an dernier, M. Gagnon parlait de la nécessité de se regrouper pour faire face aux enjeux actuels du secteur forestier alors que les prix du bois tendaient à stagner. Ça, c’était avant même l’arrivée au sud de la frontière d’un nouveau président qui n’aime rien de mieux que de brandir des menaces tarifaires, de sorte que la nécessité de la mise en commun des ressources des deux coopératives se trouve encore davantage renforcée.  

Fondées respectivement en 1979 et 1968, les coopératives forestières de Girardville et de Petit Paris comptent pas moins de cinq filiales qui sont aussi intégrées au Groupe UniVert totalisent pas moins de 1000 employés.  

On y retrouve ainsi Reboistech, spécialisée en sylviculture et en aménagement forestier depuis plus de 40 ans, Transport G Cinq S, une société du transport forestier, Cuisine Franciska, une entreprise de services alimentaires dédiée aux camps forestiers, le Groupe Inter-Nations issue d’un partenariat avec la communauté d’Opitciwan, ainsi que l’usine de sciage Produits forestiers Petit-Paris (PFPP).  
« Le Groupe UniVert, c’est la rencontre de deux piliers de l’industrie forestière régionale. Ensemble, nous fusionnons agilité, créativité et audace pour façonner un avenir plus durable dans les domaines de la récolte écologique des bois, du reboisement et de la préparation de terrain », s’enthousiasme M. Gagnon. 

En plus des chiffres déjà cités plus haut, la nouvelle entité peut n’enorgueillir de transporter annuellement plus de 600 000 mètres cubes de bois et faire la préparation de plus de 15 000 hectares de terrains. 

L’annonce de la création du Groupe UniVert n’entraine toutefois pas la réouverture de l’usine de sciage de Produits forestiers de Petit Paris située à St-Ludger-de-Milot. Rappelons que celle-ci a cessé ses activités en octobre dernier. « À terme, on a espoir que les synergies qu’on met en place vont aider indirectement, mais on ne peut toujours pas penser à une relance de la scierie alors que les conditions demeurent difficiles dans le marché du bois auxquels, sans compter les incertitudes liées aux menaces tarifaires du voisin américain », a expliqué M. Gagnon. 

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