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S’adapter, s’adapter et encore s’adapter!

Tout comme la capacité d’adaptation des espèces a façonné l’histoire de l’évolution du vivant sur la terre, la capacité d’adaptation des entreprises forge leur destin. De l’adaptation, il y en a eu dans le secteur forestier et il devra y en avoir encore. Mais ne serait-il pas rassurant que l’adaptation se fasse de tous les côtés ? Ne serait-il pas encourageant de constater un réel désir de nos décideurs de modifier les règles et les façons de faire pour s’adapter et répondre aux défis des entreprises sans pour autant compromettre l’aménagement durable de nos forêts ? Voilà le principal souhait que je formulerais aux décideurs fraîchement élus.
 
<strong>Changement du modèle d’octroi de contrats de travaux sylvicoles</strong>
À l’écriture de ces lignes, Rexforêt se préparait à lancer son tout premier appel d’offres de contrats répartis à plusieurs fournisseurs (CRPF). Ce nouveau modèle d’octroi de contrats viendra remplacer les ententes de réalisation de travaux sylvicoles mis en place en 2013 avec l’entrée en vigueur du régime forestier actuel. Les entreprises sylvicoles devront donc apprivoiser un tout nouveau système et s’adapter rapidement aux changements si elles veulent demeurer en activité. Les inquiétudes sont palpables, car plusieurs effets négatifs potentiels sont anticipés. Le colloque d’automne de la FQCF, qui se tiendra les 1er et 2 décembre, sera mis à profit pour permettre aux coopératives de se concerter, de se préparer aux changements et d’élaborer des stratégies à la suite des résultats du premier appel d’offres de CRPF. 
 
En ce qui concerne le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs et Rexforêt, j’espère ardemment qu’un bilan sera fait après une première année avec ce nouveau modèle d’octroi de contrat et que des adaptations seront proposées pour améliorer le système.
 
<strong>Un régime forestier qui devrait être mieux adapté</strong>
Le régime forestier actuel a induit beaucoup de changements et d’insécurité. Il a réduit la prévisibilité des entreprises et des travailleurs. Les responsabilités dans la gestion des forêts ont été partagées d’une manière différente et beaucoup de synergies ont été perdues. Depuis son entrée en vigueur, hormis quelques ajustements de nature administrative, il n’a connu aucun changement. Un bon nombre d’acteurs en foresterie jugent qu’il serait opportun d’adapter le régime forestier de manière à ce qu’il soit en mesure de répondre plus efficacement aux besoins, notamment, en matière de planification et de prévisibilité. Ils l’ont manifesté haut et fort, mais leur demande n’a pas été entendue. Espérons que cette fois-ci leur souhait sera exaucé.
 
<strong>Au revoir Marc Beaudoin</strong>
Sous ce thème de l’adaptation, je ne peux passer sous silence le départ de mon vis-à-vis chez Groupements forestiers Québec (GFQ), c’est-à-dire Marc Beaudoin.  De l’adaptation il devra donc y en avoir chez GFQ, un peu comme il y en a eu en 2020 du côté de la Fédération. C’est une page qui se tourne chez GFQ avec le départ de Marc après 16 ans au service des groupements forestiers. Je perds donc un partenaire pour discuter d’entreprises collectives du secteur forestier et quelqu’un qui se faisait un point d’honneur de me rappeler les spécificités du modèle d’affaires des groupements forestiers. Tu peux partir l’esprit tranquille, Marc, c’est maintenant bien enregistré. Je le sais, Marc, tu ne l’aurais certainement pas écrit de cette façon, mais ça fait longtemps que nous savons que nous n’avons pas le même style d’écriture! Nous l’avons constaté quand nous avions à nous entendre sur les nombreuses lettres communes que nous avons écrites, et ce, bien avant mon arrivée à la FQCF. L’avantage pour ce journal est que ça devait être moins monotone pour les lecteurs!
 
Blague à part, je te souhaite, Marc, beaucoup de plaisir dans tes nouvelles fonctions chez FPInnovations. Nous aurons certainement l’occasion de nous recroiser dans le cadre de ton nouveau travail. Ce n’est donc qu’un au revoir. 
 
<strong>L’adaptabilité des coopératives</strong>
Comme je l’ai souligné dans mon dernier éditorial, les coopératives seraient deux fois plus nombreuses que les autres formes d’entreprises à passer le cap des 10 ans. Leur pérennité et leur adaptabilité reposent entre autres sur leur raison d’être qui consiste à satisfaire les besoins de leurs membres. Gageons que les coopératives forestières sauront une fois de plus démontrer leur forte capacité d’adaptation et espérons que nos demandes aux nouveaux élus seront entendues.
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Mars 2024

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