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SEPT CENTS MOTS

<strong>Depuis 21 ans, j’ai l’occasion d’écrire dans les pages du journal <em>Le Monde forestier</em>. Avec mélancolie, j’adresse maintenant mes adieux aux lecteurs.</strong>

<strong>Outil indispensable</strong>

<em>Le Monde forestier </em>informe la communauté forestière depuis plusieurs décennies. Il est précieux pour faire connaître le secteur et mettre en valeur ses acteurs. J’y suis très attaché.

L’éditorial contient 700 mots. C’est l’espace disponible. Ceux qui n’aiment pas écrire détestent ce genre de contrainte. Je les apprécie. Ces balises permettent de se concentrer pour dire l’essentiel en chassant les mots inutiles.

Le plus difficile consiste à trouver le sujet. Souvent l’actualité l’impose, mais parfois, il est agréable de sortir des sentiers battus, ce que je préfère. Ces textes suscitent le plus de réactions. D’ailleurs, tous les commentaires reçus sont appréciés, ils ne sont pas si nombreux.

Après environ 200 éditoriaux, j’aime croire qu’ils décrivent l’évolution du secteur forestier. Ce fut un immense privilège de pouvoir commenter et partager ma vision de ce qui préoccupe le secteur forestier. J’ai peur que cela me manque.

<strong>Merci aux artisans du journal</strong>

Merci Cathy pour toutes tes judicieuses corrections de mes textes et surtout à tous ceux qui ont permis au journal d’exister. Merci à feu Jean-Yves Levesque, le fondateur, et aux trois directeurs à avoir marqué le journal. Alain Castonguay a pris la relève de Jean-Yves. Il a donné au journal davantage de profondeur. Guy Lavoie lui a donné une nouvelle image tout en redéployant les effectifs pour assurer sa viabilité.

Dany Rousseau restructure les processus et il intègre davantage les besoins de communication des associations. La contribution de Roger Robitaille est aussi majeure pour réussir à vendre des publicités qui permettent au journal de continuer, mais aussi de servir ses lecteurs. Avec quelques dévoués partenaires externes, cette toute petite équipe a toujours réussi à livrer un journal de qualité aux abonnés. Ils l’apprécient d’ailleurs beaucoup.

<strong>Mon départ</strong>

Mon dernier éditorial coïncide avec mon départ de la FQCF. Mon rôle de directeur m’a permis de connaître et de collaborer avec des centaines de personnes dans le mouvement coopératif, la communauté forestière, les instances politiques et bien sûr les membres des coopératives forestières. Cette expérience a été enrichissante professionnellement, mais encore plus humainement. Ce fut parfois éprouvant parce que le secteur forestier est constamment mis à l’épreuve, mais toujours stimulant.

Je vais regretter l’équipe de la FQCF avec qui j’ai eu le bonheur de travailler au fil des années. Ensemble, nous avons construit une organisation performante et utile pour nos membres. J’ai une grande confiance en Annie Beaupré, qui m’a beaucoup aidé. Elle connait l’organisation et elle la dirigera intelligemment.

Je conserve aussi de précieux souvenirs des gens du réseau que j’ai connus et appréciés. Ils m’ont fait partager leur passion et préoccupations. J’espère les revoir. J’ai aussi travaillé avec des dizaines d’administrateurs et neuf présidents. Leurs approches différaient, mais, avec une disponibilité exceptionnelle, ils ont tous réussi à faire passer l’intérêt du réseau avant celui de leur coopérative. À leur manière respective, ils ont marqué le réseau lors de leur passage. J’ose avancer qu’ils sont tous des amis avec qui j’ai partagé plus que des projets et des stratégies de développement.

<strong>Mes regrets</strong>

Je suis fier de mon passage auprès des coopératives forestières et je suis confiant dans l’avenir. La coopération et la foresterie durable sont des outils de développement tellement puissants qu’ils vont continuer à s’imposer. Pourtant, je suis un peu amer pour deux raisons. À l’interne, je n’ai pas réussi à convaincre les coopératives d’utiliser tout le potentiel du réseau. Nous avons certes progressé, mais la mise en commun des ressources renforcerait toutes les coopératives. J’ai la foi que la mise en œuvre du prochain plan stratégique permettra de percer ce plafond.

L’autre regret concerne la réforme du régime forestier que la CAQ devait enclencher. Je sais que les fonctionnaires sont sincères quand ils avouent leur incapacité à comprendre nos problèmes. J’espère qu’ils y parviendront bientôt parce qu’un système où tous ceux qui prennent les décisions stratégiques n’en subissent aucune conséquence nous conduit à la ruine. Il faut revoir le partage des responsabilités avec ceux qui assument tous les risques.

Merci à vous tous et longue vie au journal et aux coopératives forestières!
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Mars 2024

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