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Un nouveau chapitre

Au moment d’écrire l’éditorial du mois d’octobre dernier, le premier ministre François Legault n’avait pas encore formé son conseil des ministres. Le 20 octobre dernier, j’ai été content d’apprendre la nomination de la nouvelle ministre des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF), Maïté Blanchette-Vézina d’autant plus que celle-ci provient du Bas-Saint-Laurent, une région où le secteur forestier et, tout particulièrement celui de la forêt privée, occupe une place de première importance dans la vie économique et sociale. Je suis aussi ravi de retrouver une ministre ayant partagé une expérience similaire à la mienne en politique municipale dans la région du Bas-Saint-Laurent. Rappelons qu’au moment de l’annonce, nous apprenions le départ du secteur faune vers le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. 
J’offre mes plus sincères félicitations à Mme Blanchette-Vézina ainsi que ma collaboration en vue de faire avancer de nombreux dossiers devant permettre au secteur de la forêt privée d’apporter sa pleine contribution au développement économique des régions et à la lutte aux changements climatiques. Je suis impatient de me mettre au travail afin de développer encore davantage le modèle d’affaires unique qui est celui des groupements forestiers. Pour les lecteurs qui sont moins familiers avec ce modèle, vous pouvez trouver facilement sur Internet un document numérique publié par la Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Je vous invite à prendre connaissance, notamment, des politiques d’équité et de redistribution des profits ayant comme objectifs l’aménagement collectif des propriétés et le retour en services et en valeur du fruit des opérations aux propriétaires conventionnés et à la collectivité.
Au cours des dernières années, Groupements forestiers Québec (GFQ) a collaboré de près avec le gouvernement, ce qui a permis plusieurs gains, dont des investissements dans la mise en valeur de la forêt privée, la modernisation des mesures fiscales offertes aux producteurs ayant trait aux propriétaires forestiers, ainsi qu’une place importante de la forêt privée dans la Stratégie nationale de production de bois. De même, GFQ s’est récemment vu confier le mandat de piloter, en collaboration avec FPInnovations, l’offensive de transition numérique (OTN) pour ce qui est des opérations en forêt privée. Il est important de collaborer avec le MRNF, mais le champ d’action des groupements forestiers est large et plusieurs autres ministères peuvent influencer l’environnement d’affaires de nos producteurs par des modifications au cadre légal ou règlementaire, la mise en œuvre de programmes et le partage de connaissances. Au cours des prochaines années, il sera essentiel de collaborer avec les ministères suivants : ministère des Affaires municipales; ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie; ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs; ministère des Finances et ministère de l’Emploi. J’ai d’ailleurs pris le temps de féliciter de nombreux élus lors des derniers jours.
Nous avons encore beaucoup de travail à faire. Nous présenterons au cours des prochaines semaines des propositions parmi lesquelles se trouvent, notamment, la majoration et l’indexation du Programme d’aide à la mise en valeur des forêts privées, de même que l’amélioration de l’accessibilité au marché du bois rond conformément au principe de la résidualité. À cela s’ajoutent également des mesures pour aider l’innovation dans la forêt privée et pour faciliter le recrutement et la rétention d’employés dans un contexte où le secteur forestier doit composer avec une grave pénurie de main-d’œuvre. Nous verrons à informer nos membres des nouvelles connaissances environnementales et à proposer des mesures afin de favoriser la biodiversité et ainsi maintenir des écosystèmes forestiers résilients. Comme le souligne Vincent dans son éditorial, l’aménagement forestier durable est un puissant outil de lutte aux changements climatiques et je suis convaincu que cet argument convaincra nos nouveaux élus de s’impliquer davantage auprès du secteur forestier privé. 
Les défis sont importants et j’ai bien hâte de sensibiliser les nouveaux ministres aux bienfaits de préserver la vocation forestière des territoires. Par-dessus tout, je veillerai à mettre en valeur tous les efforts des producteurs forestiers regroupés de toutes les régions du Québec à l’aménagement durable du territoire forestier privé.
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Mars 2024

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