Chose promise, chose due, je vous avais promis de vous revenir dès que j’aurais des nouvelles sur la remise en production des superficies brûlées, alors je vous partagerai dans ces quelques lignes qui me sont réservées les renseignements que j’ai. Avez-vous porté attention à la mise à jour économique du 7 novembre? Pour ma part, je me suis dépêché à aller décortiquer l’annonce concernant le secteur forestier. En voici donc les grandes lignes.
 
200 M$ additionnels pour accélérer le reboisement
Lors de notre rencontre avec la ministre des Ressources naturelles et des Forêts en septembre dernier, elle s’était dite disposée à travailler avec nous et d’autres partenaires du secteur forestier à la mise en œuvre de nos quatre demandes. La première consistait à investir en sylviculture pour :

• remettre en production les superficies brûlées lors des feux de forêt de l’été qui ne pourront pas se régénérer par elles-mêmes;
• commencer à mettre en œuvre la Stratégie nationale de production de bois.

 
Bien que les 200 M$ additionnels sur huit ans ne seront pas suffisants pour remettre en production l’entièreté des superficies brûlées qui ne pourront pas se régénérer par elles-mêmes, nous saluons le travail de la ministre d’être allée chercher des sommes supplémentaires au Conseil du Trésor et de nous confirmer les montants avant le mois de décembre, comme nous l’avions demandé, pour nous donner un minimum de prévisibilité sur les travaux sylvicoles non commerciaux à venir.
 
Selon les estimations du MRNF, ce montant devrait permettre de produire 40 millions de plants additionnels sur huit ans, soit une moyenne de 5 millions de plants supplémentaires par année pour un total de 25 000 hectares reboisés, c’est-à-dire le douzième de ce dont nous aurions besoin. En effet, selon les estimations de chercheurs de l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), près de 300 000 hectares des superficies brûlées présenteraient des risques d’accident de régénération, c’est-à-dire qui ne seraient pas en mesure de se régénérer par elles-mêmes.
 
Madame la Ministre, vous pouvez compter sur notre collaboration pour vous aider à aller chercher d’autres sommes additionnelles pour le manque à gagner.
 
16 M$ supplémentaires pour la SOPFEU
La mise à jour économique comprenait également une injection d’argent pour appuyer le déploiement du programme Intelli-feu de la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU), acquérir des équipements additionnels et former des pompiers forestiers additionnels. Comme discuté avec la ministre, il faudra également réfléchir lors du bilan des feux de forêt à la formation des travailleurs forestiers en combat contre les feux de forêt, cela nous permettrait d’être beaucoup moins dépendants dans le futur des aides externes.
 
Événement Feux de forêt 2023 – Bilan et constats
Tout comme une cinquantaine d’autres intervenants du secteur forestier, j’ai été invité à l’événement Feux de forêt 2023 – Bilan et constats organisé par le ministère des Ressources naturelles et des forêts. L’événement se tiendra le 17 novembre à Québec.
 
Les partenaires du secteur forestier avaient discuté avec la ministre de l’importance de faire un bilan à la suite des feux pour apprendre du passé et adapter nos pratiques à la réalité des changements climatiques. Une fois le bilan effectué, nous avions insisté sur l’importance d’organiser des États généraux de la forêt pour tracer la voie d’un grand chantier de travail pour revoir notre régime forestier. La ministre s’était dite prête à effectuer cette réflexion sur l’avenir du secteur forestier avec nous. Je suis donc très heureux de la voir s’engager dans cette voie et j’ai hâte d’entendre la suite de son plan pour repenser un régime forestier adapté à la réalité d’aujourd’hui et de demain.
 
Madame la Ministre, je serai sur place le 17 novembre et je suis impatient de vous entendre pour voir ce que nous pourrons faire ensemble pour relever les défis auxquels le secteur forestier est confronté.