Logo Le Monde Forestier Menu

Une culture d’innovation qui se développe!

En 2022, dans mon premier éditorial rédigé dans Le Monde forestier, j’avais cassé la glace en abordant le dossier de l’innovation dans le secteur forestier. Je venais tout juste d’intégrer le réseau des groupements forestiers et je les avais qualifiés de lieux d’innovation et de pépinières de projets. À ce moment, environ cinq groupements sur 35 avaient amorcé un virage numérique et on évaluait qu’il était nécessaire de mettre davantage de temps et d’énergie dans ce dossier afin de gagner en efficacité, d’améliorer les services aux propriétaires et d’intéresser les jeunes à travailler dans le secteur. Qu’en est-il deux ans plus tard? 
Avec l’aide d’ambassadeurs, d’équipes dévouées au sein des groupements forestiers et des efforts déployés, notamment, par Guy et Olivier chez Groupements forestiers Québec, on peut dire que le virage numérique est très bien amorcé, voire bientôt complété dans le réseau. Si vous vous rappelez bien, Olivier est notre directeur de l’innovation, celui qui avait brulé sa panne lors de la saison des sucres 2023 (éditorial d’avril 2023). Malheureusement, cette année, il n’ose plus me partager ses péripéties. Bref, voici quelques statistiques fournies par Olivier pour appuyer les propos mentionnés plus haut : 
- Plus de la moitié des groupements forestiers ont complété le virage numérique au bureau. Cette étape est très importante, car elle leur permet d’optimiser et d’uniformiser leurs processus afin d’augmenter la productivité, la collaboration et la mutualisation de services dans notre réseau; 
- 25 groupements ont fait un virage numérique sur le terrain en utilisant des formulaires de saisie numériques sur mobile ou tablette afin de collecter, en temps réel, des informations terrain de qualité; 
- 32 groupements forestiers ont implanté le nouveau logiciel GFQGéo, un progiciel SIG performant permettant la gestion complète des propriétaires forestiers d’un conseiller forestier; 
- Plusieurs groupements forestiers testent aussi actuellement de nouvelles applications pour optimiser les opérations sur le terrain (exemple : utilisation des drônes, de Qfield, etc.). 
Ça fait spécial à dire, mais il est nécessaire de compléter le virage sans papier, même dans le secteur forestier, et de passer à de nouveaux défis. En 2024-2025, il n’est pas prévu de diminuer le rythme en innovation au sein du réseau. D’ailleurs, nous avons prévu une nouveauté : la plateforme de mouvance des bois. Cette plateforme sera le prochain outil technologique permettant de structurer l’environnement opérationnel et administratif en lien avec la récolte. Il est primordial de moderniser les façons de faire quant à la gestion de la récolte par des technologies communicantes et performantes (kizeoforms, GFQGéo, BD contemporaine, etc.). L’objectif est de demeurer les leaders dans ce domaine et de permettre à nos membres une efficience accrue par le biais des technologies. La nouvelle plateforme, connectée à GFQGéo, sera un outil moderne qui permettra aussi d’offrir une meilleure traçabilité des bois pour les acheteurs. 
Dans les deniers mois, nous avons obtenu de nombreux signaux positifs de la part de partenaires du milieu forestiers quant aux nouvelles technologies utilisées dans le réseau des groupements forestiers. GFQ a récemment pris la décision de rendre accessibles différents outils à des utilisateurs externes au réseau. Nous sommes d’avis qu’il y a davantage de gains à démocratiser nos outils afin de se doter, collectivement, de moyens supplémentaires pour accélérer les développements plutôt que garder une exclusivité qui, au final, aura moins d’impacts positifs pour les propriétaires forestiers.  
En 2024-2025, GFQ souhaite compléter la transition numérique au sein des groupements forestiers et développer de nouveaux partenariats afin d’accélérer l’innovation dans le secteur forestier. Nous sommes conscients que tous ces changements demandent évidemment aux équipes de travail des adaptations importantes et aux directions générales des groupements forestiers de s’impliquer dans cette gestion du changement. Certains changements demanderont aussi que des intervenants acceptent de délaisser des méthodes traditionnelles d’inventaires forestiers. Par exemple, nous aurons certainement à échanger avec le MRNF et les agences régionales de mise en valeur des forêts privées afin de convenir de méthodes modernes pour rendre des comptes dans le cadre de travaux financés par des programmes d’aide. 
Merci de participer avec nous à développer une culture d’innovation dans le secteur forestier! 
 
Facebook Courriel

Partager

Dernière édition

Mars 2024

Mars 2024