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Une rencontre prometteuse

Le 27 septembre 2021, s’est tenue la réunion de la Table nationale de la forêt privée du ministre Pierre Dufour. Il s’agit d’une rencontre importante car elle permet au ministre d’indiquer l’orientation qu’il entend donner à différents dossiers et de prendre le pouls des partenaires de la forêt privée (GFQ, FPFQ, MFFP, CIFQ, FQM, AETSQ).  Il est à noter que s’ajoutaient à ce groupe les représentants de l’UMQ et un représentant des agences.

L’atmosphère était constructive et décontractée. Nous avons pu faire valoir nos points de vue de manière ordonnée. Voici les principaux constats que nous pouvons tirer de cette activité.

<strong>Rareté de main d’œuvre : un frein pour la mobilisation des bois</strong>

On entend parler depuis longtemps de la difficulté de recruter et garder les ouvriers sylvicoles. C’est un problème important, il va sans dire. Toutefois, la rareté du personnel technique rend la situation encore plus problématique. Nous manquons de temps pour planifier et préparer les travaux pour les ouvriers sylvicoles.

En ce sens, les travaux issus de la révision ciblée du régime forestier prennent une importance grandissante.  Un mandat est ainsi en cours afin d’évaluer les processus de livraison des programmes et d’établir des critères de performance pour les agences de manière à diriger plus d’argent vers la réalisation de travaux. Cette révision des processus doit permettre de décharger les techniciens forestiers et les professionnels d’activités à faible valeur ajoutée afin de maximiser leur apport sur la planification forestière et la mobilisation des bois.

<strong><em>Milieux humides : risques importants</em></strong>

Les représentants des propriétaires ont souligné la dégradation du droit de produire ainsi que l’augmentation des coûts d’intervention en forêt privée découlant de l’application de la réglementation sur les milieux humides. Ceci diminuant la possibilité de mobiliser du bois.

Groupements forestiers Québec ainsi que la FPFQ ont joint leurs voix pour dire qu’il s’agissait d’un des plus grands risques pour la mobilisation des bois, notamment, par l’application très différente que choisissent d’en faire certaines municipalités ou MRC. Compte tenu du pouvoir d’influence limité de nos organisations, le ministre Dufour a été invité à jouer un rôle de premier plan auprès du ministre de l’Environnement.

Finalement, nous avons rappelé qu’au-delà des coûts supplémentaires qu’impose cette réglementation, il faut considérer le temps des techniciens qui y sera dévolu. Déjà, la rareté des techniciens est un facteur très limitatif qui empêche de planifier adéquatement les travaux.

<strong>Multiplier les efforts pour réaliser la recette sylvicole complète</strong>

Nous avons souligné qu’une firme indépendante a démontré que nous avions un déficit de près de 11 M$ en investissements pour réaliser la recette sylvicole des producteurs actuellement actifs. Il manquerait aussi l’équivalent pour produire 1,5Mm3 additionnels. Nous avons ajouté que les recettes sylvicoles ont été tirées au maximum et que nous pouvons faire plus sans démotiver les producteurs actifs ou affecter la possibilité forestière. Il faut désormais trouver une solution, laquelle pourrait passer par une réduction des coûts cléricaux. Cette position a été appuyée par l’ensemble des participants qui ont réitéré l’importance de faire tous les travaux forestiers, pas seulement la récolte.

À cet effet, le ministre Dufour nous a informé que plusieurs démarches étaient en cours et que des sommes sont potentiellement disponibles cette année dans le programme d’économie verte. Il nous a aussi dit avoir reçu une lettre d’intention du fédéral et que les perspectives sont bonnes pour ce qui est du programme de plantation de deux milliards d’arbres. Il serait même possible d’avoir des sommes pour l’entretien des plantations.

<strong>Du chemin encore à parcourir</strong>

Il est bien évident que nous n’avons pas pu trouver des solutions à tous les problèmes auxquels nous avons à faire face. Toutefois, il m’apparaît que nous allons dans la bonne direction. Dans l’ensemble, nous nous entendons sur les principaux enjeux de sorte que nous pouvons travailler sur les solutions tous ensemble.  Comme le dit si bien notre président, il ne s’agit pas uniquement de demander des choses, mais aussi de mettre la main à la pâte et c’est ce que nous entendons faire!
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